Thursday, October 03, 2013

conversation avec ma filleule

Ce matin, j'ai parlé pendant une heure avec ma filleule, qui vit en Virginie. Avec le décalage horaire (13 heures pour le moment, mais ça va bientôt changer), il était 9h du soir chez elle, et 10h du matin chez moi, quand on a commencé l'entretien. Elle est lycéenne, ma filleule, et elle est inscrite dans le programme du "baccalauréat international" (qui se nomme "IB"—International Baccalaureate—en anglais). Avant cette conversation, qui était notre premier échange prolongé, j'avais l'impression que ma filleule n'avait ni le désir ni les compétences requis pour parler en français pendant 60 minutes. Heureusement que j'avais tort: oui, vrai, son parler était un peu boîteux et hésitant, et elle a fait pas mal de fautes de prononciation et de grammaire; j'imagine que, pour elle, c'était une lutte en quelque sorte... mais finalement elle est arrivée à se débrouiller, à se faire comprendre. Je lui ai posé des questions sur ce qui constitue une journée typique pour elle—à l'école, à la maison, etc. On a parlé de ses rêves et ambitions, ses projets pour l'avenir. Je compte faire une série d'entretiens avec elle pour améliorer l'état de son français; dans son cours à l'école, on met, paraît-il, l'accent sur la compétence orale.

Le danger d'un tel curriculum est, à mon avis, que si l'on appuie trop sur l'oral tout en se passant de l'écrit, on gaspille une bonne occasion de maîtriser les éléments de grammaire qui sont nécessaires pour produire des phrases bien structurées. Un de mes frères, quand il était lycéen il y a deux décennies, avait suivi un tel cours. Résultat: il arrivait à parler français, mais pas vraiment à écrire ou à produire des énoncés sans fautes. Son prof était super, il m'avait dit, mais le problème était le curriculum. Personnellement, je préfère un programme plus équilibré, mettant le même accent sur les quatre "macro-compétences," pour ainsi dire: l'oral, l'écrit, l'écoute, et la lecture. Il est plus traditionnel et moins "en vogue" de faire ainsi (c'est l'oral qui prime actuellement), mais les apprenants sortant d'un tel programme auront moins de difficulté à naviguer la culture francophone.

Mais bon... de toute façon je m'efforcerai d'aider ma filleule avec ses études. Une conversation d'une heure par semaine n'est pas beaucoup, mais c'est quand même meilleur que rien.


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4 comments:

  1. My French apparently does not suck as badly as I thought it did, at least reading-wise. I did have to check on a few words (I wasn't familiar with "filleule" but figured it out from context and prior knowledge), but otherwise it was smooth sailing.

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  2. I may be in a boat similar to Charles. I think I got about 60% of what you wrote. Sadly, in that 40% were a few very important mistakes.

    For what it is worth, I asked her this morning how it went. She said it was a struggle, but she can see how with practice she can improve. So I think you are off to a great start.

    (Sorry for not saying hi myself while you were on. I figured it was best to let you both concentrate on the matter at hand.)

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  3. M,

    No worries re: not saying hi. I understand. I'm glad Villainette #1 had a chance to get some solid practice in. We covered a lot of ground in our first session; I'll be hard pressed to find topics of conversation from now on. I may find some YouTube stuff in French for her to listen to.

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